Montégut-Arros



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Monographie de Montégut-Arros (Gers)

6-L'église paroissiale Notre-Dame-de-l'Assomption 

6-1-Description 

 L'église paroissiale de Montégut est l'édifice le plus remarquable de la commune, tant par sa position dominante que par son architecture et son histoire.
 C'est une église orientée, à nef unique et abside polygonale à cinq pans. Elle mesure environ 36 mètres de longueur pour 14 mètres de large et 12 mètres de hauteur (14 mètres au clocher).
 Édifice voûté dès l'origine, d'imposants contreforts à ressauts chargés de compenser les poussées lui donnent un aspect caractéristique.
 Deux matériaux ont été employés: la brique est omniprésente au niveau du chevet (sauf la sacristie), jusqu'à la troisième travée de nef. Au delà, ce sont des moellons calcaire irrégulièrement appareillés qui forment l'essentiel de la maçonnerie, à l'exception des ouvertures, des angles et des contreforts qui présentent des pierres (calcaire et grès doré) mieux taillées.
 L'entrée est implantée au sud de l'édifice, dans la deuxième travée. Accessible par plusieurs marches en marbre gris des Pyrénées, elle se compose d'une vaste ouverture en arc surbaissé, en grès, animée d'une série de moulures plates.
 La nef unique, large de neuf mètres, offre un vaste espace. Partagée en cinq travées, elle est surmontée d'une belle voûte d'ogive portée par des colonnes engagées dans la maçonnerie.
 A l'ouest, une tribune en bois sur piliers de fonte permet d'augmenter l'espace d'accueil des fidèles, elle est accessible par l'escalier du clocher.
 L'éclairage s'effectue par une fenêtre au dessus de la porte d'entrée et une autre dans la quatrième travée. La fenêtre symétrique a disparu, remplacée par une chapelle percée entre les contreforts et dédiée à la Vierge. On distingue également une petite fenêtre occultée sur la face nord de l'édifice, en face du portail.

 L'abside pentagonale prend naissance au niveau des derniers contreforts de la nef. Voûtée d'ogive, elle présente un harmonieux motif de voûtains rayonnants. Un plancher surélevé met en valeur cet espace.
 Deux portes donnent accès à la sacristie, pièce rapportée installée au chevet, haute d'environ quatre mètres et polygonale comme le chevet sur lequel elle s'appuie et qu'elle occulte en partie.

 Le clocher, implanté à l'ouest, est suspendu sur arc bandé lancé entre deux épais contreforts, dont l'espace intermédiaire a été fermé pour accueillir un escalier. Il est accessible depuis la nef et depuis la tribune et se termine par une toiture charpentée à quatre pentes, en pointe, couverte d'ardoises.

Plan général de l'église:
 

6-2-Analyse

Cet édifice, de plan simple, présente cependant de nombreuses anomalies de maçonnerie qui indiquent des réfections fréquentes depuis sa construction.

 Le plan gothique, la nef unique, la présence de deux fenêtre dans l'axe de la nef qui rappellent l'emplacement du « transept » (qui n'existe pas ici), rapprochent cet édifice des église de style « gothique méridional », que l'on trouve dans toute la région au 14e et 15e siècle.

 De fait, la forme particulière des chanfreins des fenêtres conservées et de la porte de la tribune, de forme concave, permet par comparaison de dater ce bâtiment de la première moitié ou du milieu du 15e siècle. La cathédrale de Mirande ou le château de Sauveterre, bien datés, présentent des ouvertures identiques.

 Cependant l'unité de style ne doit pas occulter plusieurs particularités étonnantes. La première est l'emploi de deux matériaux de construction. Le chevet en briques semble avoir été bâti d'un seul jet, alors que la nef remploie manifestement les pierres d'un édifice plus ancien, à partir de la troisième travée1.

On peut ici faire plusieurs remarques:
les pierres remployées, de moyen et petit appareil, sont taillées de manière particulière, en « strigile », les outils de taille ayant laissé des marques obliques parallèles sur la surface. Cette technique est surtout fréquente à l'époque romane et au début de l'époque gothique, ce qui permet de supposer que ces pierres proviennent d'un bâtiment plus ancien démonté.
 Quelle peut être la provenance de ces pierres? L'ancienne église se trouvait probablement sur le même emplacement, près de la motte, mais devait être de taille plus modeste. Par souci d'économie, on a pu employer les matériaux de démolition de ce premier édifice pour construire en partie le second. On peut de même penser que les ruines des murailles du château ont pu servir de carrière de pierres.
 une fenêtre occultée sur la face nord, dans la même travée que le portail d'entrée, semble dater du 18e ou début du début du 19e siècle (forme en plein cintre).
 l'église a subi une destruction violente en 1573, peut-être par le feu. Certaines pierres présentent des traces d'incendie (elles sont rubéfiées).
 Il est évident que la construction a été réalisée en deux étapes: les contreforts à ressauts sont de deux formes différentes selon l'emplacement, à tore surmontant une moulure à gorge (au chevet et sur le deux premières travées, 15e siècle), ou à moulure droite et chanfrein biseauté (partie ouest de la nef, plus tardive). De plus, on remarque sur la face nord la présence de « pierres d'attente » qui semblent indiquer que l'église fut volontairement arrêtée au niveau de cette travée.

 Que retenir de ces observations? De toute évidence le chevet et les deux premières travées ont été bâties au 15e siècle, elles sont parfaitement homogènes. La construction fut arrêtée à ce moment, pour une raison inconnue (crise? manque de moyens financiers?).

 Postérieurement, la construction fut poursuivie et terminée, avec l'adjonction de trois travées de nef supplémentaires, elles-mêmes très remaniées par la suite. On peut proposer la fin du 16e siècle ou la première moitié du 17e siècle pour cette continuation (le portail d'entrée pourrait dater de cette époque). Le clocher, sur lequel Cazauran a lu la date de 1723, pourrait-être un terminus. L'ensemble des maçonneries étaient en place à ce moment-là.

Essai de datation des maçonneries de l'église notre-Dame-de-l'assomption de Montégut-Arros:

1- Première moitié du 15e siècle
2- 17e siècle (?) avec des remplois romans et gothiques
3-18e siècle
4-19e siècle
 Des restaurations postérieures à cette construction  sont par contre bien datables.
 Le portail d'entrée, de facture curieuse, est un remploi d'une porte ancienne qui à été maladroitement remontée dans sa partie supérieure (les claveaux de l'arc sont mal posés). Cazauran signale d'ailleurs que la porte primitive possédait un arc surbaissé reposant sur des moulures toriques. « qu'on voit maintenant au midi, où on l'a fait transporter depuis peu d'années ». Les montants de cette porte ancienne, datable de la fin du 16e siècle ou du 17e siècle, ont disparu. Je ne sais par contre où se trouvait cette porte initialement (sous le clocher?).

 Le clocher présente d'autres particularités. Construit en plusieurs étapes, il présente un aspect assez composite et une taille réduite par-rapport au reste de l'édifice. L'arc bandé entre les contreforts indique que la partie inférieure de l'actuel clocher  n'était pas fermée initialement (pour permettre l'accès par un portail d'entrée?). Cela pose le problème de l'accès primitif à l'étage campanaire (une échelle?) et à la tribune. Ce clocher n'était d'ailleurs peut-être à l'origine qu'une arcade campanaire dépassant du toit, comme on le voit fréquemment sur les églises de cette période.
 Détail curieux, si la tribune date du 19e siècle, la porte en briques qui donne accès est médiévale et contemporaine de l'abside. Je ne sais de quelle partie de l'édifice primitif provient cette ouverture sans doute déplacée.
 

6-3-Commentaire

 On ne sait presque rien de la première église Notre-Dame-de-l'Assomption qui devait se trouver à ce même emplacement, près du château. Ce premier bâtiment, qui relevait avec la paroisse du diocèse de Bigorre, est cité en 1342 dans le pouillé des bénéfices du diocèse, document fiscal qui organise les archiprêtrés et la répartition des bénéfices ecclésiastiques2.

 Je ne sais pour quelle raisons ce premier lieu de culte fut démoli pour construire l'actuel, au 15e siècle. Peut-être était-il trop vétuste ou trop étroit pour une population importante.
 Les dîmes de l'église et du village appartenaient aux moines de l'abbaye de Saint-Sever avant 1568, qui les mirent en afferme jusqu'à la Révolution Française. Elles furent sans doute données par l'un des coseigneurs du village au moyen âge, en signe de piété.
Ce deuxième édifice de style gothique fut incendié et sans doute en partie détruit en 15733:

 « Le capitaine Legier, le dixiesme mars mil cinq cens septente troys, se serait emparé de la ville royale de Sainct Sever de Rustaing [...Lui et ses hommes] pillarent et bruslarent les esglises de Senac, Cabanac, Averede, Montagut, Villacomtal, Faget, Teulé, Monfaucon, Estampes que plusieurs autres esglises ».

 On doit supposer que des travaux furent réalisés vers la première moitié du 17e siècle. La reconstruction d'une partie de la nef est hypothétique (construction de trois travées? Remplacement des voûtes effondrées par un lambris?). En revanche le bénitier conservé et les vestiges du portail sont de cette période et permettent d'assurer la réalité de travaux à cette époque.
 Cela n'a rien d'étonnant en soi: la plupart des églises de la région firent au 17e siècle l'objet d'importants travaux. Ainsi à l'église de Rabastens-de-Bigorre, le clocher polygonal en briques de remploi date de la première moitié du 17e siècle. L'église de Boulaur étudiée par Christophe Balagna est bâtie en briques et en moellons calcaires dans ses parties hautes, elle date du premier tiers du XIVe siècle (sur des bases plus anciennes) avec une reprise au XVIIe siècle pour les parties hautes et les voûtes.

 Des travaux d'entretien furent effectués au 18e siècle. On possède des devis de 1777 pour le clocher et le bâtiment4. L'abbé Cazauran croit avoir lu sur la pierre du clocher -aujourd'hui illisible- l'inscription « fait en l'an 1723 », ce qui permettrait de dater l'édification de l'actuel clocher. En 1749 une quête fut effectuée dans le village pour faire fondre une cloche.
 En 1793 le bâtiment fut estimé pour ses matériaux, en vue d'une vente comme bien national. Le sol était carrelé et le plafond voûté de bois.
 L'église a enfin fait l'objet au 19e siècle d'importants travaux de rénovation, qui lui ont donné son aspect actuel.

 Un porche existait devant l'entrée, qui protégeait l'accès et servait peut-être de lieu de réunion de la communauté, comme dans beaucoup de villages. Il est signalé dans un devis du 19e siècle conservé dans les archives paroissiales, il est alors très délabré et fut certainement démoli. Cet épisode correspond probablement au « déplacement » de la porte évoqué par Cazauran.

 Les premiers travaux sont  prévus vers 1809, sous l'impulsion de la fabrique: voûte, tribune à refaire, vitrage, carrelage. Une cloche est fondue cette année. Le manque de moyens empêche la réalisation de tous les autres projets.
 D'autres travaux sont réalisés dans les années 1830, ils concernent en premier lieu l'abside et le chevet. L'autel majeur était en bois. Délabré, il fut mis à l'écart (détruit?) dès la mise en oeuvre de l'autel actuel.
 Un projet d'autel majeur est dessiné en 1832, qui prévoit la réalisation d'un autel-tombeau, d'un marchepied et d'un couronnement en forme de dais ou coupole  (certainement destiné à abriter l'ostensoir à eucharistie).

Projet d'autel réalisé par Vignes, architecte, le 19 mars 1832. Plan aquarellé
 Ce projet ne fut pas complètement mis à exécution: l'autel et sa base furent réalisés, mais pas le couronnement. Un devis postérieur révèle que les finances ont manqué pour terminer ce travail, car  ce devis prévoit « pour le couronnement du tabernacle du grand autel, cent francs ». En 1838-1839 cet autel est complété par la série de toiles de Thomiré qui entoure l'abside. Des réparation doivent cependant être réalisées sur ce tabernacle dès 1844.

 En 1833 la sacristie est édifiée à l'est du chevet. D'après Cazauran, « l'ancienne sacristie devait se trouver au pan coupé du nord où se voit le vitrail de l'adoration des rois. Cette fenêtre est récente » (elle est datée de 1888).

 La chapelle de la Vierge, percée dans la nef entre des contreforts, fut entreprise vers 1847: on conserve le devis de construction daté du 15 mars 1847, par le maçon Jean Lamarque. L'autel qui y est installé est sans doute contemporain, il est porté dans les projets de réparation de la fabrique en 1846, avec la réparation du lambris.

 Le toit était délabré en 1849, des réparations « urgentes » furent effectuées l'hiver même. Un devis estimatif datant de cette période, réalisé par la fabrique, montre que les vitraux devaient être refaits, les murs blanchis, la chaire réparée, ainsi que la tribune, le clocher, le porche et le mur du cimetière.
 En 1854 une délibération fut prise par le conseil municipal pour rénover le lambris, le carrelage, la tribune et les vitraux. 2000 francs furent débloqués à cet effet. En 1860, 400 francs furent attribués pour de nouvelles réparations. En 1865, de nouveaux travaux furent adjugés (toiture...). Le lambris qui couvrait le plafond de l'édifice a été remplacé par une voûte entre 1864 et 1870 sur les plans de l'architecte mirandais Gèze. Les dernières sommes furent virées en 1870 et 1871, pour des travaux réalisés sur les plans de l'architecte mirandais Fermat.

 Ces travaux pesèrent lourdement sur les finances communales. Ainsi une délibération communale du 20 janvier 1876 porte la mention suivante: « considérant que la commune s'impose volontairement depuis plusieurs années des sacrifices considérables qui atteignent le chiffre de 18000 francs tant pour la restauration de l'église que pour la réparation du presbytère... ».

 La construction d'un nouveau clocher avait été prévue vers 1883, après diverses réparations, mais les finances communales ne permirent jamais cette réalisation. Il fallut attendre 1910 pour que le petit clocher qui existe encore aujourd'hui soit terminé, modeste oeuvre de charpente destinée à protéger l'étage campanaire. Les sommes engagées à cet effet furent très modestes: 263 francs, dont 100 francs de subvention accordés par le préfet5.

 Les derniers travaux importants concernent tous la sacristie: en 1932 le toit de cette sacristie, en tuile puis en zinc, ne cessait de poser problème: on décida de poser une toiture en béton armé. En 1950, suit à une forte grêle, des travaux de réparation de la toiture et des voûtes furent entrepris. En 1977, après la grande tempête de 1976, la toiture fut réparée, et de nouveau en 1981.

6-4-Le mobilier de l'église

 Le mobilier de l'église est d'une grande unité, car il remonte essentiellement au 19e siècle, avec trois grandes périodes d'aménagement:
au début du 19e siècle (fonte d'une des cloches)
construction de la sacristie vers 1830-1840, avec la construction de l'abside
construction des voûtes et de la tribune dans les années 1860-1870, avec des indices d'aménagement jusqu'à la fin du siècle (vitraux, portail...)

 Le mobilier de la nef est très homogène: la chaire à prêcher, le confessionnal et les fonts baptismaux semblent remonter au début du 19e siècle. Les fonts sont adossés à un panneau de bois sculpté et peint, de facture maladroite, qui montre en haut-relief le baptême du Christ dans le Jourdain par Jean-Baptiste6.
Un chemin de croix en couleur, un grand lustre, un orgue, des statues de saint Jacques, saint Jean, le Sacré-Coeur et saint Antoine (?) complètent cet ensemble.

 La chapelle de la vierge comprend un bel autel à tabernacle en marbre surmonté d'une statue de la vierge à l'Enfant (première moitié du 19e siècle).
Des chandeliers, des statues de sainte Bernadette (?) et de saint Joseph sont également déposés là. 

 Les vitraux, de la fin du 19e siècle, présentent une iconographie assez homogène tirée essentiellement du Nouveau Testament: Saint Pierre, la Fuite en Egypte, l'Adoration des Mages, l'Assomption, la Cène (sur le chevet).

 L'abbé Cazauran mentionne à la fin du 19e siècle d'autres mobiliers aujourd''hui disparus (en 1905?): un tableau de l'Assomption au sommet arrondi, un Christ en croix, un tableau de l'Annonciation dans la chapelle. Le père Joseph Esparros, en 1840, signale de même trois grands tableaux, montrant la Vierge en Assomption, le Christ en Croix et la Descente de croix.

 Le mobilier de l'abside est de loin le plus riche et le plus intéressant.
 Une table sainte en fer forgé portant le nom des donateurs permet d'isoler l'abside de la nef (idem pour la chapelle de la Vierge)7.

 Le maître-autel, sur une estrade en bois, se compose d'un autel en bois peint et doré (portant le monogramme AM: Ave Maria) et d'un retable en bois doré, avec tabernacle doré portant une crucifixion, entouré des figures du Christ et de la Vierge.

 Encadrant l'autel, sur les murs de l'abside, on trouve un très original ensemble de peintures rassemblées sous des cadres en bois identiques ayant la forme d'arcs vénitiens dans la partie supérieure. Ces peintures sont au nombre de 22, y compris celles qui surmontent les portes de la sacristie. On peut voir du nord au sud:

1- Saint Jean l'Évangéliste
2- Saint Matthieu
3- L'Agnus Dei sur une colonne, couché sur la Bible
4- Un saint moine (?)
5- L'Esprit Saint, sous la forme d'une colombe
6- Une sainte martyre portant le palme, devant un dragon terrassé symbole du mal
7- Le Sacré-Coeur,
8- une Vierge Glorieuse
9- Un Sacré-Coeur transpercé d'une épée (sur la porte)
10- Moniale priant (?)
11- Saint Paul portant l'épée de sa décapitation
12- Saint Pierre portant les clés
13- Marie-Madeleine
14- Sacré-Coeur portant la couronne d'épines (sur la porte)
15- Saint Joseph
16- Croix de la Passion
17- Véronique et la Sainte Face
18- Ostensoir à hostie et deux anges
19- Saint Jacques
20- Calice surmonté d'une tiare papale
21- Saint Luc
22- Saint Marc

 Si l'ordre de ces peintures semble aléatoire à première vue, on constate en fait que l'ordre des tableaux suit une « symétrie» par-rapport à l'autel: les quatre évangélistes sont en vis-à-vis, Joseph face à Marie... On a en fait un programme assez cohérent, correspondant bien au programme de l'église catholique sous la Restauration, très certainement commandé et surveillé de près par le prêtre de l'époque.
 
A l'entrée de l'abside, on trouve les quatre évangélistes Jean, Marc, Luc et Matthieu: la Bible est la base de la foi chrétienne. On trouve ensuite un rappel des principaux points de la foi catholique: Sainte Trinité, Transsubstantiation, miracles de la Mort et de la Résurrection du Christ, Passion... D'autres tableaux évoquent des saints de dévotion plus locale, comme saint Jacques. Enfin, encadrant l'autel, les saints Pierre et Paul ont la place des  « piliers de l'Église » et de la foi.

Le style, un peu « naïf », est savoureux par ses détails. 
 Ces peintures sont datés des années 1838-1839 par les inscriptions laissées par le peintre, Thomiré « de Condom ». D'autres peintures de cet artiste sont conservées dans la région. Dans l'église de Betplan, une crucifixion de 1827 lui est attribuée. Dans l'église de Haget, une peinture du Sacré-Coeur adoré par des anges est daté de 1845.

 Le mobilier de la sacristie est limité: armoire et buffet de fabrication locale, lanternes et croix de procession, livres liturgiques du 19e siècle. Un tableau montrant Saint Pierre, de la fin du 19e siècle, est signé S. Sorbet, à côté d'un autre tableau de petit format présentant le Sacré-Coeur.
L'Enquête de 1840 nous donne l'inventaire complet du mobilier et des accessoires de cette sacristie: des chasubles, une cape, un drap mortuaire, trois étoles pastorales, un voile, quatre amicts, 15 purificatoires, 70 corporaux, 5 manuterges, 13 pales, 4 aubes en surplis, 7 cordons, 3 nappes d'autel en lin, 2 tapis rouges pour les devants d'autels, un Te Igitur, un bonnet carré, un calice en argent, un ciboire, un ostensoir du même métal, deux burettes en verre, un bénitier portatif avec goupillon, une croix de procession « blanchie », un dais à quatre bouquets pour les processions du Saint sacrement, un Missel, deux Rituels, un graduel, un vespéral, un Processionnal, deux bannières à l'effigie de la Vierge.
 La plupart de ces ornements ont été achetés dans les années 1820-1830, comme le révèlent les comptent des marguilliers.

Les cloches sont au nombre de deux.
La plus petite est datée de 1809 et a été fondue par la famille Dencausse à Tarbes.
La deuxième cloche a été fondue en 1835, par la fonderie BOLLEE à Orléans.
Elles ont été électrifiées en 1978.

 Des cloches existaient précédemment, mais elles furent refondues pour fabriquer les cloches actuelles, comme il était d'usage, ou bien pour faire des canons pendant les guerres, on ne sait. On sait que des cloches furent fondues pour une des églises du village avant 1679: les consuls durent régler une partie des frais. Une souscription fut lancée par le curé pour fondre une cloche en 1749, aujourd'hui disparue.

 

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Dernière modification : 1/03/02