Montégut-Arros



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Monographie de Montégut-Arros (Gers)
2-Les voies de communication
 

 Les routes et chemins de Montégut posent de délicats problèmes d'analyse. Si on part des simples chiffres actuels, Montégut-Arros compte 41,5 kilomètres de chemins, dont 9,5 km de Route Départementale, 13,8 km de chemins vicinaux (goudronnés) et 18,2 km de chemins ruraux (en général des chemins de terre). Laissons de côté les problèmes d'entretien de cette voirie -dont nous verrons des aspects à travers les âges- et observons ces chemins à partir de la carte.  On peut partir de deux constatations simples: 
les voies principales sont toutes orientées nord-ouest / sud-est, elles suivent le crêtes ou les pieds de coteaux.
des voies secondaires partent de ces voies pour se relier entre elles et « irriguer » l'ensemble du territoire.

 A partir de là et des déductions possibles, on peut proposer des hypothèses de création des voies de Montégut:
1- Les voies nord-ouest / sud-est sont les plus anciennes: certaines sont partiellement fossilisées ou disparues (ancienne voie menant à la porte du castrum de Villecomtal, chemin de St Martin...). Plusieurs d'entre elles pourraient avoir une origine antique (« caussades »).
2- La même constatation vaut pour la vallée du Lurus, où deux voies, dont une en partie fossilisée, longent les pieds de coteaux. Idem pour la voie de crête menant à l'église.
3- Des voies secondaires partent régulièrement de ces voies (goudronnées ou non). La forme en « peigne » est très caractéristique sur la colline centrale. Elles sont donc contemporaines ou postérieures aux voies principales.
4- La fondation du castrum médiéval a très peu modifié cet ancien schéma: seul un noeud de voies nouveau a été créé à l'est du site.
5- La voie la plus récente, tracée vers le milieu du 18e siècle et très régulière, la « voie de grande communication N°22 », aujourd'hui R.D.38, a repris partiellement le tracé d'une voie plus ancienne (qu'on peut encore emprunter au sud de la commune). C'est l'aménagement le plus tardif avec la suppression de quelques chemins anciens inusités au 19e siècle.
 Essai de schématisation de la voirie de Montégut-Arros: 1-la « Ribère », voies d'accès aux cultures et gués sur l'Arros; 2- « le Lurus », double voie nord-ouest/sud-est en pieds de coteaux reliée par des chemins secondaires transversaux; 3- « La colline », voie principale avec voies secondaires « en arêtes de poisson » ou « en peigne »; 4- Accès au castrum médiéval; 5- Route Départementale aménagée au 18e siècle suivant le tracé d'une voie plus ancienne; 6-Chemins de coteaux pour l'exploitation forestière et l'accès aux parcelles isolées.

 Dans l'ensemble, on peut donc dire que les voies de Montégut-Arros sont très anciennes, d'origine antique possible pour certaines voies de vallée, très souvent employées dès le moyen âge, et qu'elles ont apparemment peu « bougé » dans l'ensemble depuis l'époque de leur tracé.

2-1-Un chemin secondaire de Saint-Jacques-de-Compostelle

 Il ne fait pas de doute qu'un chemin secondaire des pèlerins de Saint-Jacques passait sur le territoire de Montégut. Une voie est-ouest passait par Villecomtal, et un embranchement passait au pied du castrum de Montégut et, par Saint-Sever-de-Rustan, menait aux ports de la vallée d'Aure. L'église paroissiale de Montégut-Arros conserve encore une peinture de saint Jacques peinte par Thomiré en 1838, et une statue de la fin du 19e siècle représentant ce saint en pèlerin « coquillard ».

 Les traces historiques et archéologiques sont nombreuses dans les villages alentours. Sur le territoire d'Aux-Aussat, la présence de terres des moines de Saint-Antoine est probablement liée à cette voie de passage1. A Villecomtal, le chemin voisin de l'église paroissiale porte encore le nom de chemin de Saint-Jacques. A Rabastens existait en 1429 une commanderie de Saint-Antoine et un « hôpital » Saint-Jacques. A Vic-en-Bigorre une confrérie de Saint-Jacques fut fondée au 15e siècle etc. 

 Cette voie, parallèle à la voie majeure qui passait par Maubourguet, bifurquait au niveau de Villecomtal pour se diriger vers le sud et rejoindre les vallées pyrénéennes. A Saint-Sever-de-Rustan les  pèlerins trouvaient abri et nourriture dans l'hôtellerie du couvent. A Trouley-Labarthe, l'église gothique conserve encore une belle peinture représentant saint Jacques2. Le castelnau de Montégut-Arros contrôlait, par sa position, cette voie de passage qui permettait de surveiller le passage des pèlerins comme des commerçants. L'église de la Carce offrait peut-être l'occasion d'une halte, avec la place de marché voisine.

2-2-Entretien et aménagement des routes 

 On ne possède pas de documents sur toutes ces voies avant le 18e siècle. Seule la charte de coutumes du 14e siècle  indique que l'entretien des chemins de la seigneurie était à la charge des habitants.

 En 1755 les chemins sont, comme de nos jours, propriété de la commune. Tous les habitants doivent fournir des corvées ou de l'argent pour leur entretien. Dans les années 1760, lors de la construction de l'actuelle R.D.38 (voie de Villecomtal à St Sever), tous les habitants doivent ainsi des corvées (transport de matériaux, terrassement...).

 Un grave conflit éclata en 1763 entre le prêtre de la paroisse Duprat et la communauté: celui-ci refusa pendant plusieurs années de monter journellement à l'église paroissiale, sous prétexte que le chemin était trop irrégulier et mal entretenu, préférant dire la messe à l'église de la Carce, bien plus proche du presbytère et d'accès facile. Le conflit dégénéra, le curé fit appel à l'archevêque, les consuls à l'intendant d'Etigny, un archiprêtre fut envoyé pour estimer les travaux. Malgré la réfection de la route, le prêtre s'obstina dans son refus, et il fallut attendre son départ en 1768 pour que la situation se débloque.

 Rappelons qu'avant la deuxième moitié du 20e siècle, tous les chemins étaient en terre, ils se ravinaient facilement avec la pluie et les roues de chars. L'entretien devait donc être régulier: désherbage, apport de terre, de pierres, de sable ou de gravats pour combler les nids-de-poule.

 Au 19e siècle l'entretien -coûteux- devient plus rationnel. Les corvées subsistent cependant. Par exemple au mois de mai 1836, le maire décide de faire fournir des travaux en nature pour l'entretien de la route principale:

« Chaque habitant contribuable chef de famille ou d'établissement de cette commune, porté sur l'un des rôles de contribution directe, sera tenu de fournir en 1837, pour la réparation des chemins vicinaux:
1- Deux journées de travail pour lui personnellement, pour chacun de ses fils vivant avec lui, et pour chacun de ses domestiques mâles, pourvu que les uns et les autres soient valides et âgés de 20 ans accomplis.
2- Deux journées de chaque bête de trait ou de somme, de chaque cheval de selle ou d'attelage de luxe et de chaque charrette en sa possession pour son service ou pour le service dont il est chargé.
Les contribuables auront la faculté de racheter leurs prestations conformément à la loi [...] »
 En mai 1837, trois journées de travail sont exigées pour l'entretien des routes et chemins. La principale tâche était le curage des fossés, pour éviter que l'eau ne déborde: les habitants de corvée creusaient, et leurs attelages permettaient de dégager les terres en les déposant dans des champs voisins ou sur les voies.

 Ces corvées étaient cependant insuffisantes, car trop ponctuelles. Un cantonnier communal fut par la suite nommé, qui touchait 300 francs par an en 1884. Ce cantonnier a été placé en 1836 par le sous-préfet de Mirande pour entretenir la route principale (R.D.38, de Saint-Sever à Marciac). En partie payé par la commune, ce poste finit par devenir communal et le cantonnier fut alors chargé de l'entretien général de toutes les voies de la commune, ce qui ne supprima pas les corvées annuelles pour les gros travaux. Tous les ans une imposition extraordinaire de « binage » était levée, destinée à payer ce cantonnier communal.
En 1885, le cantonnier Jean Delort démissionna pour être augmenté. Comme aucun autre candidat ne se présenta, son salaire fut augmenté de 50 francs, soit 350 francs par an.

 Les registres de la commune conservent, pour chaque année, le budget consacré à l'entretien des voies, qui constituait souvent l'essentiel des sommes engagées.
 Voici par exemple le budget pour 1881: entretien de la chaussée et des fossés de la route Villecomtal-Trie (141,67f), du Lurus (50f), construction de chaussée sur les routes de Moumoulous et d'Estampes (380f), amélioration de l'assiette du chemin de Caouèque (160f) et construction du pont sur le Lurus au chemin du moulin (2000f).

 La majeure partie des actes concernent bien évidemment la voie la plus récente, qui est aussi la plus employée. En 1835, la (future) Route Départementale n°38 est réaménagée. La commune propose de payer le quart du coût d'un pont sur le Lurus, les travaux en nature et un cantonnier pour la réfection. Le 19 juin 1837, le conseil propose et obtient le classement de cette route en voie de grande communication (pour que l'entretien  relève du département). Le 22 janvier 1841, le préfet autorise l'achat pour démolition d'une petite maison « voisine du chemin de grande communication N°25 de St Sever à Marciac », pour permettre l'élargissement de cette voie. Le 14 mai 1843, le maire demande et obtient l'autorisation de transférer les journées de prestations prévues pour cette voie sur les chemins vicinaux en mauvais état. Le 26 septembre 1847, le plan d'alignement de cette route est adopté. Le 7 décembre 1884, le chemin de grande communication n°25 est classé en Route Départementale (la demande remonte à 1875) etc.

 On trouve également ponctuellement des actes concernant des voies secondaires.
Par exemple le 15 août 1841, un échange de terres est effectué pour rectifier le chemin vicinal N°2 de Rabastens, au niveau de l'église et de la maison commune. Un plan est conservé de ces travaux, qui ont créé la voie actuelle menant à l'église (peu utilisée, car elle n'a jamais été goudronnée).

Projet de rectification du chemin menant à l'église (vers 1840):
 

 D'autres chemins, qui n'ont plus d'utilité, sont vendus. En 1852, le « chemin de St Martin », menant au chemin de St Martin au niveau du Lurus, est vendu aux riverains et transformé en labour.

 En 1931, les corvées annuelles furent supprimées et remplacées par une « taxe vicinale »: les corvéables étaient devenus trop peu nombreux. Dans les années 1950-1960, un syndicat intercommunal fut créé dans le canton de Miélan, rapidement élargi et transformé en SIVOM (Syndicat intercommunal à Vocation Multiple), pour mettre en commun les budgets d'entretien des routes et d'autres gros travaux d'intérêt commun.
 

3-Les cours d'eau

 Nous avons traité plus haut des cours d'eau qui traversent la commune. Ces cours d'eau étaient, et sont encore, une richesse et un danger pour les habitants.

 Jusqu'au 20e siècle les inondations étaient fréquentes. En 1835, une grande inondation emporte tous les ponts. En 1855 les crues occasionnent plusieurs millions de francs de dégâts dans la région. En 1876, des « réparations nécessitées par les inondations des 3 et 23 juin (année courante) » sont faites sur un pont. En juin 1889,  une inondation a dégradé le pont du Lurus, enlevant les parapets en fer. Des réparations sont effectuées au pont du Galabas en septembre 1893 « pour éviter qu'il ne soit emporté » . Le 13 novembre 1892, « M. Castaing propose au conseil de relever le tembour [sic] en face de la maison Vergez pour protéger les maisons du village plus spécialement le presbytère, dans lequel chaque fois que la rivière sort porte des dégâts que la commune est obligée de réparer. M. Castay fait observer [...] qu'il croit qu'une dépense nouvelle n'arrêtera pas l'eau et que loin de protéger les maisons du village la refoulera pour porter atteinte à la propriété voisine ». En 1876, plus de 60 propriétaires sont relevés dans le procès-verbal des pertes consécutives à la grande inondation de l'année précédente. Détail intéressant, 12 propriétaires ont été ajoutés par la suite comme suit avec la nature des pertes:

N° d'ordre
Nom et Prénom
Pertes
Valeur des pertes
Position de fortune
1
BRUNET Jean-Marie
Foin et blé
203
pauvre
2
DAVEREDE Pierre
Jardin et maison
200
idem
3
LABAT Instituteur
Bois, graisse, ligne et meubles détériorés
112.50
idem
4
LAZIES Pierre Pouliche
Terre
2500
Presque aisé
5
MOTHE Jean
Blé et maïs
350
Peu aisé
6
PRESBYTERE et logement de l'instituteur
Complètement détériorés intérieurement
440
La commune sans ressources
7
SABATHE Veuve
Fourrages
96
Peu aisée
8
SERON Antoine
Terres et récoltes
156
idem
9
SORBET Louise
Maïs et jardin
88
Pauvre
10
TOURNIS Jean-Marie
Jardin et maison complètement détériorés
25
idem
11
VIGNAUX Albain
Terres et récoltes
326
Peu aisé
12
CAUSSADE Germain
Terres et récoltes
9685
Aisé
 

 De fait, l'ensemble des ouvrages d'art actuels remontent au 19e et 20e siècle et ont été l'objet de soins réguliers pour éviter leur dégradation. C'est à ce prix que les inondations (par l'Arros essentiellement) sont devenues rares et peu dévastatrices.
 Tenter de retracer l'histoire des cours d'eau et de ses passages est un exercice délicat, car la documentation est souvent lacunaire ou absente. De fait, le lecteur ne trouvera ici que la documentation retrouvée dans les registres municipaux des deux derniers siècles, qui n'abordent souvent que de façon allusive les travaux effectués une année donnée.

3-1-Les travaux sur les cours d'eau

 Les travaux effectués depuis deux siècles sont  essentiellement de deux sortes:
les travaux d'entretien courant: curage des berges, des lits, élargissement et affermissement de portions de berges pour supprimer les goulets d'étranglement favorables aux inondations. Par exemple en mai 1846, la municipalité décide d'élargir le Lanénos, à la suite des municipalités de Saint-Sever et Sénac, pour limiter les inondations. Cet entretien s'effectuait par corvée des habitants ou par l'employé municipal.
les travaux de réfections ou d'entretien des passages, ponts et gués,  fragiles et souvent détruits par les inondations et les passages répétés.

 Tous ces travaux concernèrent exclusivement la commune et les communes voisines, à une exception près: le 15 novembre 1841, un projet de « canal des Pyrénées » pour relier le Gers et la Baïse fut présenté. Le conseil municipal proposa quatre journées de travail par habitant pour participer aux travaux, mais ce projet trop ambitieux fut finalement abandonné.
 

3-2-La sablière du Galabas

 Un coude de l'Arros au quartier du Galabas, près de l'ancien gué du même nom,  a entraîné depuis des siècles l'accumulation de sable et de galets dans le lit de la rivière et sur les parcelles voisines. Ce sable servait aux habitants pour bâtir leurs maisons. Au 19e siècle cette sablière communale était mise en ferme par la municipalité, ce qui donnait une petite rente. On relève les traces de ces transactions dans les archives communales.
 Le 2 mai 1837, la sablière de Galabas est mise en ferme au profit de Dominique Gratia. Le 12 mars 1843, la mise en ferme du gué du Galabas par enchère à la bougie rapporte la somme de 22 francs. Le 25 février 1849, l'afferme pour six ans du sable du gué du Galabas à Jean Lacoste est réalisée pour 40 francs l'an. De nouveau en 1855, pour 43 francs l'an, à François Lhou tisserand de la commune.  Le 24 février 1867, la mise en afferme revient à Jean Dabezies, charron, pour la somme de 22 francs. Le 12 décembre 1875 est de nouveau réalisée l'afferme de la sablière communale de Galabas et de deux petites parcelles au quartier de Berthoulère. Les habitants, trois jours après chaque crue, ont alors le droit de venir chercher un tombereau de sable au prix réduit de 25 centimes. La commune a également ce droit, « soit pour la construction de maison d'école, de ponts, d'aqueducs, soit pour réparations à l'église, au presbytère, au logement de l'instituteur et à la tuilerie».  Le 5 mars 1876, la terre communale dite Sablière est adjugée à Dominique Soulès pour la somme de 26 francs. Le 24 février 1861, le sable du Galabas est affermé pour 32 francs à Louis Léro. Le 3 janvier 1875 est renouvelée l'afferme pour six ans du sable du gué du Galebas et des boues des chemins.
 Le 14 novembre 1886, un conflit éclate au sujet du gravier enlevé au gué: l'extraction, excessive, a miné le terrain communal qui disparaît un peu plus à chaque crue, et le classement de la route n°25 en départementale impose une forte extraction de gravier à cet endroit pour l'entretien annuel. 
 Le 10 juin 1888, la sablière est cependant une nouvelle fois affermée; le 7 octobre de la même année, l'ingénieur des ponts et chaussées estime que l'extraction doit être libre  pour les habitants.
 En 1930, le maire interdit aux particuliers de prendre du sable au Galabas, à la digue du moulin et au Lurus pour leur consommation personnelle, le gravier manquant pour réparer les chemins vicinaux. L'année suivante cependant, l'arrêté municipal étant inapplicable, on revient à l'adjudication.
 Ce n'est qu'assez récemment, avec l'extraction à faible coût des gravières industrielles (celles de l'Adour en particulier), que cette extraction mal contrôlée du sable de l'Arros a complètement cessé. 
 

3-3-Les ponts

 Le gué du Galabas, du fait de l'extraction de sable, était peu praticable la majeure partie de l'année. Le 6 janvier 1836, un projet de construction d'un pont fut présenté, mais les travaux ne furent guère avancés pendant l'été qui suit; le 10 mai 1837, un devis (facture?) de 747 francs fut présenté, ce qui obligea à une imposition de tous les habitants.

 L'Arros, principal cours d'eau, est aussi le principal obstacle pour accéder aux terres cultivables dans le quartier de la Ribère. De fait des gués ont du exister très anciennement, même si on n'en trouve pas de trace documentaire. Un des plus anciens est le gué de la digue du moulin, qui existe encore. A la fin du 19e siècle ce gué fut doublé d'une passerelle en bois (qui est connue notamment par une carte postale des années 1900).
 Le 20 mai 1874, le conseil municipal demande l'aide du préfet pour terminer la passerelle de la digue: Le maire fait valoir que cette passerelle se trouve « sur la voie du chemin vicinal n°9, partant du territoire de St Sever sur la plaine du couchant de l'Arros, aboutissant à la route de grande communication n°25, de Marciac à Tournay (Hautes-Pyrénées) ». En 1965, deux parcelles de terre furent achetées pour élargir la passerelle et permettre le passage des tracteurs. C'est dans cette période que la passerelle a été reconstruite en béton.
 En dehors de cette passerelle, il n'existait que des gués pour traverser l'Arros (quartier de Berthoulère, de la Croix Rouge...) qui n'étaient pas accessibles en temps de crue. Le 23 août 1896, le conseil municipal émit un voeu pour la construction d'un pont sur la rivière.
 Je ne sais quand ce premier pont fut bâti au quartier de Berthoulère, mais il fut entièrement remanié en 1967.
 Un deuxième pont plus modeste a été également construit au 20e siècle plus au sud, au quartier des Grouets. En 1981, des subventions ont été accordées pour la remise en état de ce pont.

 Le Lurus est l'autre cours d'eau « important » de Montégut. Étant de débit et de largeur modeste, des ponts furent construits bien plus tôt que sur l'Arros pour accéder à pieds secs sur les deux rives.
 Actuellement le Lurus est doté de quatre ponts, tous bâtis ou rebâtis au 19e siècle pour l'essentiel:
pont sur la R.D.38 menant à Villecomtal.  Le 12 mars 1893, le conseil municipal demande de construction de garde-corps sur la route de Saint-Sever à Marciac, à l'endroit où la route passe sur le Lurus.
pont du quartier du moulin.  En 1881 est bâti ce pont sur le chemin menant au moulin. Il existe encore, doté de garde-corps  métalliques.
pont sur la route d'Estampes. En 1850, la municipalité présente un projet de reconstruction du pont dit de « Faribole » sur le Lurus.
pont du quartier du Barrac ou des Arrolans. Le 26 septembre 1877, une délibération est prise pour la construction d'un pont en ciment sur le Lurus près la maison Laporte. Le ciment, technique nouvelle, est choisi de préférence à la pierre de taille ou au schiste car le maire a rencontré un peu plus tôt à Mirande le représentant d'une entreprise de Grenoble, PONT-OLLION-NICOLET, spécialisée dans ce type d'ouvrages modernes. La somme engagée est de  729 francs 66 centimes. Le devis final s'élève en fait à 2270 francs 34 centimes le 11 novembre 1883, suite à un agrandissement et à des « embellissements » qui n'étaient pas prévus: garde-corps et trottoirs en béton de ciment, enduit des piliers plus épais que prévu.  L'ingénieur des Ponts et Chaussées de Mirande, M. Rivière, propose de diminuer le devis de 153 francs 52, soit le montant des travaux exécutées en sus. Une autre main a indiqué à la suite que le montant réel des travaux s'est élevé à 3420 francs... Le 10 août 1890, Romain Laporte demande un acte d'échange pour la terre qui lui a été prise lors de la construction du pont maçonné sur le Lurus vers 1883. Le problème n'est pas réglé en 1892, l'instituteur Sarrelabout est envoyé pour dresser un plan au nom du maire.

 On trouve également une passerelle, au « chemin de Bonneau », au niveau du quartier du Casterot. Cette passerelle fut entreprise à partir de décembre 1936 par la municipalité, qui débloqua la somme de 4500 francs. Elle porte encore l'inscription : « PONT CONSTRUIT PAR LES GENEREUX RIVERAINS DU LURUS « 1937 » TH. SORBET MAIRE ».

 Le Lanénos est un modeste affluent de l'Arros qui coule à l'ouest de la commune (il sert ponctuellement de limite communale). Deux modestes ponts routiers – au quartier de Bégole et devant la ferme Sembre- permettent de traverser ce cours d'eau et d'accéder aux terres les plus occidentales et le quartier de Lahitau à Sénac.
Le 11 avril 1875, une facture de 373 francs 75 centimes fut présentée au maire pour des dalles en pierre de Lourdes destinées au pont du ruisseau du Lanénos3, avec deux récépissés du chemin de fer, montant au total à 456 francs 70 centimes. Des réparations furent réalisée sur ces ouvrages en 1967.
 

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Dernière modification : 1/03/02