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Maîtrise d'histoire. Monographies du canton de Trie-sur-Baïse
     
        VIDOU


        Code INSEE 65324461

        Canton de Trie-sur-Baïse

        Carte IGN 1745 Est de Montastruc

        Documents 36-1 à 36-3
         
         

        Le territoire communal de Vidou est limité au nord par le territoire de Lalanne, à l’est par celui de Trie, au sud par les territoires de Tournous-Darré et Villembits, et à l'ouest par ceux de Luby-Betmont et Lubret-Saint-Luc.

        Vidou est situé dans la plaine de la Baïse, sur des sols argilo-siliceux, et comprend dans sa partie ouest des coteaux argilo-calcaires.

        Deux cours d'eau principaux traversent la commune. Le Bouès passent à l'ouest du territoire,

        servant de limite avec le territoire de Luby. Au sud-est, le ruisseau du Lizon sert également de

        limite avec Tournous-Darré.
         
         

        Les 495 hectares de cette commune sont employés à la culture du maïs et à quelques pâturages, les bois se concentrant sur les hauteurs à l’ouest.

        Le réseau de chemins

        Le village de Vidou se rassemble autour d'un carrefour de deux voies principales ( document 36-1 ).

        La voie d'accès principale est la D632 orientée est-ouest, qui passe de l'ouest ( Luby ) au nord-est ( Trie ) en traversant le village. Cette voie doit avoir une origine ancienne, mais a été rebâtie sous les ordres de l'intendant d'Etigny au XVIIIème siècle (1), ce qui explique sa rectitude. On peut y

        joindre à l'est la bifurcation vers Lustar au sud.

        Autre voie importante, la D136 orientée nord-sud, passe au pied des coteaux, reliant

        Villembits et Lalanne, et formant un carrefour avec la D632 au pied de l'église de Vidou.

        Autre voie à signaler, on remarque sur les coteaux à l'est deux lambeaux de chemins orientés

        nord-sud, qui constituent les restes de la Voie Césarée ou Ténarèze, dont on peut encore

        facilement suivre la trace sur le terrain.

        Le reste des chemins est constitué de voies de service quadrillant le territoire communal.

        L’habitat
         
         

        Le « village » est constitué de fermes dispersées sur tout le territoire, avec une majorité de

        maisons dans la partie ouest, près de l'église.

        Ce village situé en Astarac n'est pas mentionné dans les censiers bigourdans.

        L’église Saint Michel

        Au carrefour des routes D136-D632, elle est située sur une hauteur naturelle retaillée artificiellement pour former de hauts talus ( 1 à 3 mètres ), ainsi que son cimetière ( dont la clôture mesure jusqu'à trois mètres de haut à l’est ). Cette église a été très remaniée au XVIIIème siècle et ne conserve aucun élément médiéval.

        Cependant nous avons retrouvé dans le champ au nord, lui-aussi surélevé de un à deux mètres, des tessons de céramique grise médiévale ( document 36-2 ).

        L'église de Vidou est citée dans le rôle de la décime de 1405, et en 1440 (2).

        On sait très peu de choses sur les seigneurs de Vidou: Géraud d'Esparros a possédé le village

        jusqu'en 1323, et en 1548 Savary d'Aure reçoit cette seigneurie en fief (3).

        Le territoire communal

        La toponymie est assez riche a Vidou: les toponymes caysac et barolio ont sans doute une origine gallo-latine. Les lannes, le dat ( pâturage ouvert, par opposition à bedat ), le piron ( bogue d'arbre ? ) se rapportent à la nature du terrain, alors que les bernès ( les béarnais ) est sans doute le sobriquet moderne d'habitants du village.

        Plus intéressant, le quartier au Sud de réglise est appelé le barry, et on y trouve une ferme appelé métairie du château, bien qu'aucune trace d' habitat castral ou d'habitat noble ne soit visible ( document 36-3 ).
         
         

        Nous avons également retrouvé la trace d'une chapelle Saint-Exupère détruite, non localisée (4).
         
         

        Enfin la monographie de 1887 signale l’existence d'une fontaine miraculeuse à l’ouest du

        village, dite hount cristalline, où se faisait un pèlerinage à la fête des saints Pierre et Jean (5).
         

        Essai de synthèse
         
         

        L'absence quasi-totale de documentation sur ce petit village ne nous permet aucune certitude.

        Cependant la toponymie indique une occupation ancienne ( Vidou, au moyen-âge Bidos, possède un suffixe prélatin... ), peut-être à mettre en relation avec les voies de communication

        ( Voie Césarée ? ).

        Nous émettons l’hypothèse que le village a pu se regrouper au bas moyen-âge dans la sorte d'enceinte formée par le champ au nord de l'église, avec peut-être un barry plus au sud comme l’indique la toponymie. Quand à la présence d'un château à Vidou, elle reste peu vraisemblable en l'absence de preuves sur le terrain.

        Notes:



        (1) Maurice Bordes, D'Etigny et l'administration de l'intendance d'Auch 1751-1767, thèse de doctorat de 1956,

        T.II p. 593.

        (2) Perrin, Font-reaulx, op. cit., p.297, décime de 1405: ecclesiae de Tornono et de Vidos 15 s . Idem, taxe des

        bénéfices du diocèse de 1440, p.337. Dans l'archidiaconé des Affites.

        (3) J. Maumus, Ch. Brun, op. cit., p.47. L'auteur s'appuie sur les fonds d'archives de Trie et le fonds Curie-

        Seimbres aujourd'hui dispersés et donc invérifiables; La mise en possession de Savary d'Aure a sans doute été

        reprise de l'ouvrage de Guillaume Mauran, Sommaire description..., p.47.

        (4) inBulletin de relation du Diocèse de Tarbes du 26 Août 1938.

        (5) Monographie communale de 1887, ADHP T.385.

         
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Dernière modification : 18/11/01,08:24:17