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Maîtrise d'histoire. Monographies du canton de Vic-en-Bigorre | |
SIARROUY CODE INSEE 65325425
Le territoire communal de Siarrouy est limité au nord par le territoire de Talazac, à l'est par le territoire d'Andrest, au sud par ceux de Gayan et Lagarde ( canton d'Ossun ) et à l'ouest par le territoire de la commune de Tarasteix (Voir document 11-1). Les 750 hectares de cette commune sont situés, à l'est, dans la plaine de l'Echez sur des terrains alluvionnaires argilo-siliceux, et à l'ouest sur une zone de collines ( relief sédimentaire tertiaire coupé par le lit du ruisseau la Géline ). Les cours d’eau sont nombreux.
Les terres sont actuellement employées à la culture du maïs et à des pâturages, avec des bois sur les hauteurs. Le réseau de chemins. Nous mettons à part un autre chemin qui passe à l'est du territoire communal. Aujourd'hui employé pour accéder aux cultures, il présente la particularité de suivre un parcours presque continu sur une vingtaine de kilomètres, de Bordères-sur-Echez à Vic-Bigorre. Il nous paraît très ancien, voire antique ( sans doute antérieur à 1281, son tracé étant coupé à Oursebelille par le canal d'Andrest ). Le village est situé à un carrefour de chemins: Du nord au sud, une petite route traverse le village et rejoint Talazac au nord ( D7 ) et Gayan au sud par un gué à la limite du territoire communal. Un autre chemin part également du village vers le sud au pied des coteaux vers Lagarde ( D7 ). A l’est, la D27 relie Siarrouy à Andrest. Par un hasard exceptionnel,
un texte daté de 1350 a été conservé qui relate
la réfection des ponts de bois de ce chemin sur ce tronçon
de la D27 ( Voir annexes d’Andrest
). A l’ouest deux chemins partent dans les collines vers le quartier de
tachoires puis vers Tarasteix ( D27 ) et Montaner ( D227 ).
On peut signaler également une petite route qui part de l'est
du village pour rejoindre Talazac par l'est ( en direction d'un site castral
)
Le village Il s’étale en ordre lâche au centre du territoire communal, sans ordre apparent, au pied d’une haute terrasse alluviale naturelle, sous la forme d’un quadrillage irrégulier de chemins où se regroupe la majeure partie des habitations. Un site castral est reconnaissable à l’ouest du village, et l’église actuelle se trouve au sud, ces deux sites surplombant les habitations. Quelques maisons s'étirent cependant le long de la D27 à l'est, et il existe deux hameaux, l'un à la Montjoie, l'autre à La Barthe ( D227 ) récemment bâtis. Le village est mentionné dans l'enquête de 1300 comme
locus (1). En 1350 le village est vendu à Arnaud de Lavedan ( voir
annexe ). Cet acte montre que le village était sans doute fortifié
à cette époque: "... castrum, motam et villam predictam Siaroy,
cum universis et singulis hedificiis, bastiments, munitionibus et fortaliciis...".
Aucune trace n’est plus visible sur le terrain de fortifications, à
part le site du « château ». En 1429 le censier précise
que le village " es bastida ", sans que l'on sache ce
que recouvre ce terme (2)
L'église Saint-Martin L'église actuelle a été bâtie au siècle dernier au sud du village, un peu à l’écart, sur la terrasse alluviale (d'une dizaine de mètres de hauteur ), la protégeant naturellement au sud et à l’est. Il est possible que cette église ait été rebâtie sur l’emplacement de l’église médiévale. Une église de Siarrouy est citée dans le compte
de procuration de 1379, mais est alors déserte (3).
Le château ( document 11-3) La structure qui porte encore aujourd’hui ce nom est une longue
plate-forme de terre de 26x79x3 m, accessible par un chemin la longeant
à l’ouest ( et reprenant le tracé d’anciens fossés
). Elle est protégée à l’est par la pente naturelle
d’une terrasse alluviale ( ce qui fait que ce site surplombe le village
actuel de plus de 10 mètres ) et sur les autres côtés
par un fossé ( celui du côté
ouest à disparu sous le chemin goudronné moderne ). Une sorte
de motte haute de 2 mètres et de 10 mètres de diamètre
est visible au sud-est de ce site.
En 1313 le seigneur est le damoiseau Garsie-Arnaud de CUCURON (4). En 1350 le village; qui appartient à Bernard de CUCURON, est vendu au vicomte Arnaud de Lavedan. En 1429 le censier nous dit que Siarrouy " es deu comte " et à ses coseigneurs . En 1488 le seigneur est Raymond-Garsie de Lavedan; le village resta dans cette famille jusqu'au XVIIème siècle (5). Le territoire communal Une hache en jadéite verte a été trouvée en 1965 dans un jardin du village ( maison Bacqué ). Aujourd'hui déposée au musée Massey, cet objet reste exceptionnel car ce type de roche ne se trouve que dans les Alpes (6). On n'a proposé aucune étymologie sérieuse pour
le nom du village ( Siaroy dans sa forme la plus ancienne ) , dont on ne
connaît pas l'origine.
Essai de synthèse Le territoire de Siarrouy est occupé semble-t-il depuis
la protohistoire, comme l’indique la hache retrouvée.
Notes (1) Gaston Balencie, L’enquête de 1300, op. cit., p.255
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