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Maîtrise d'histoire. Monographies du canton de Trie-sur-Baïse | |
Code INSEE 65324423 Canton de Trie-sur-Baïse Carte IGN 1745 Est de Montastruc Documents
33-1 et 33-2
Le territoire de la commune de Sère est limité par les territoires de Lamarque et Mun au nord, par le territoire de Bugard à l’est, le territoire de Peyriguère à l’ouest et celui d’Orieux au sud. Ce territoire est situé dans la vallée du Bouès, et comprend une zone de collines à l’ouest. Le
principal cours d’eau est la rivière du Bouès, qui constitue
la limite est de la commune.
La
culture principale est le maïs, en plaine, avec des prairies et des
zones boisées sur les hauteurs.
Le
réseau de chemins
Nous pouvons discerner trois grands axes dans ce territoire. Dans
la plaine, nous avons la D11 orientée nord-sud qui regroupe la majorité
des habitations et qui relie Villembits au nord et Orieux au sud. Cette
voie forme un embranchement au niveau de l’église de Sère,
pour aller vers Bugard à l’est et vers les coteaux à l’ouest.
Au
sud cette D11 est coupée par une voie ( formant une sorte de patte
d’oie ) reliant Goudon à Bonnefont. cette voie indépendante
semble avoir été « déviée » vers
le nord en direction du village.
Sur
les coteaux enfin court une voie orientée nord-sud qui se ramifie
en de nombreux chemins de service en terre.
L'habitat
Le
"village" de Sère est constitué de fermes situées
dans la plaine, avec une majorité de maisons le long de la D11,
formant une sorte de village-rue ( dont l’église, voir document
33-1 bis ).
La
première mention de ce village est une charte d’Auger de Villembits,
coseigneur de Villembits, qui décide d’accorder la charte de coutumes
de la bastide de Rabastens-de-Bigorre ( fondée en 1306 ) aux habitants
qui viendront peupler le locus de Sère (1).
Le
village est ensuite signalé dans les DRN de 1313 comme locus.
Mais le scribe précise ensuite que Sère es bastida
(2).
Sère
n’est par contre pas citée dans le censier de 1429: peut-être
le village était-il alors hors comté.
Le
village, nous l’avons vu, forme une sorte de village-rue. On repère
le plan de la bastide médiévale au sud de l'église
actuelle , plan rectangulaire régulier avec deux rues principales
perpendiculaires dont celle orientées est-ouest a presque totalement
disparu de nos jours ( document 33-2 ). Ce plan sert de base à l'orientation
du parcellaire des champs de toute la commune, ainsi que de la voie principale
qui passe en son centre ( ce qui permet de dater la cadastration et une
partie de la voirie du XIVème siècle ).
L’église
L’église
de Sère est moderne ( XVIIème-XIXème siècle
), et se trouve au carrefour de la D11 et de la route menant à Bugard
à l’est, au coeur du village actuel..
Une église de Sère est citée dans le pouillé de 1342: ecclesia de Sera, dans l’archiprêtré de Luby (2). Elle est également citée dans le compte de procuration de 1379: Ecclesiae de Marcha et de Sera pro integra procuratione. De quibus tenetur solvere monasterium de Sancti Severi 13 s.4 d., fabrica 13 s. 4 d., cappellanus 13 s. 4 d. (3) Cette
église citée dans le pouillé était probablement
l’église primitive de la bastide.
La
seigneurie de Sère est semble-t-il restée en permanence dans
la maison de Villembits:
Le
seigneur en 1310 et 1313 est Auger de Villembits (4). En 1471 le seigneur
est Auger de Villembits (5). En 1521 le seigneur de Sère est Jean
de Villembits (6), en 1541 le seigneur est Jean de Soréac (7), et
en 1600 Jourdain de Villembits (8).
Le
territoire communal
Les
toponymes donnent quelques indications sur le relief: las clottes, les
coustalats ( les coteaux ), la coume. D’autres toponymes ont
rapport avec l’eau: larriouet ( de riu, le ruisseau ), gravasses
( lieu marécageux ), la laquette ( de laquet, petit lac ?
). On peut également signaler le bedat ( lieu, pâture
en défens ), les carreyas ( chemins charretiers ), les
cantères ( désigne une bordure ).
Essai
de synthèse
L’histoire
de ce village ne semble démarrer que tardivement ( le toponyme sere
lui-même vient du gascon serra, colline, et ne semble pas
ancien ). Au XIVème siècle est fondée une bastide
par le seigneur de Villembits, fondation qui échoue semble-t-il
puisqu’on ne retrouve presque rien de cette bastide sur le terrain. Le
village est resté jusqu’à l’époque moderne dans la
seigneurie des seigneurs de Villembits, qui ont été à
l’origine du peuplement de ce territoire ( a priori, car nous ne
savons pas s’il y avait une occupation humaine avant 1310 )
Notes:
(1) Cité par Alcide Curie-Seimbres, Essai sur les villes fondées dans le Sud-Ouest de la France sous le nom générique de bastide, Toulouse 1880, p.329-330. (2) DRN de 1313, ADHP 1MI2, et Maurice Berthe, Le comté de Bigorre..., p.127 (3) Perrin-Font-Reaulx, Les pouillés..., op. cit., pp.463 et 469 ( archidiaconé de rutaing ). (4) Références notes 1 et 2 (3) Larcher, Glanages, T.XII p.86 (4) Idem, T.III p.45. Il s’agit de la quittance de dot de Catherine d’Ossun, épouse de Jean de Villembits. (5) Ibidem, Dictionnaire, article Villembits. (6) Cité par Pierre Féral, L’école pratique d’agriculture de Villembits, Auch 1963, 39 p. |
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