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Maîtrise d'histoire. Monographies du canton de Vic-en-Bigorre | |
NOUILHAN Code INSEE 65325330
Ce village est situé dans la plaine de l’Adour, au Nord
du canton, sur un sol argilo-siliceux.
La commune est traversée par l’Echez qui coupe la commune et le territoire communal en deux. De cette rivière sont dérivés deux canaux artificiels à l’Ouest entourant une partie du village, et alimentant un moulin moderne au Nord du village. Les terres sont aujourd’hui employées à la culture du maïs, sauf la partie Est du village qui conserve une partie boisée dite du bois du Marmajou. Le réseau de chemins Le réseau de chemins est passablement complexe. A l’Est la D935 coupe le village en deux parties ( réservant
la zone boisée à l’Est ). La voie ferrée, en parallèle,
passe également à l’Est de cet axe, coupée par la
D56 qui va du village à la commune de Lafitole ( voie moderne réalisée
à notre siècle ).
Le village Il s’organise, nous l’avons vu,en deux quartiers distincts de part et
d’autre de la rivière.
La première mention du village médiéval de Nouilhan
se trouverait dans une charte de 1060 de l’abbaye de Larreule (3) . En
1313 les DRN mentionnent un locus de Noelhano, et le censier de 1429 un
loc de Noelhan (4).
Il faut signaler que le cadastre de 1808 et le cadastre actuel montrent autour du quartier de l’église une trace de fortification villageoise, dont ne subsiste qu’un cours d’eau qui suit le tracé de fossés aujourd’hui pratiquement comblés ( document 2 ). L’église Saint-Lézer. Une église Saint-Lézer est signalée en 1342 et
1379 (6) . Un autel anépigraphe en marbre de Saint-Béat a
été trouvé dans un mur de l’église de Nouilhan,
lors de sa reconstruction en 1867 Cet autel aujourd’hui perdu nous
est heureusement connu par un dessin (2).
Le territoire communal Un habitat antique est situé dans le quartier du pont de l’Echez, dans un pré où on discerne encore une légère éminence. On y a trouvé des tegulae. Le Tuco. Situé au Nord du village sur un site antique, il est signalé
dans le cadastre napoléonien sous le nom de quartier de la moute
( section c ). Il se situe au Nord du quartier de l’église et est
coupé par le canal du moulin qui permet d’observer en coupe d’épais
musrs de galets et mortier. Une monnaie de Néron a été
trouvée sur ce site dès 1890 , et depuis un siècle
les trouvailles de vestiges antiques se sont multipliées (1). Nous
y avons nous même trouvé des tegulae et un culot d’amphore.
Dans cette commune le toponyme marquêche indique une limite communale ( présence d’une pierre, comme au bois du Marmajou ? ). Le bousquet et gelez ( de gélise, le genêt des teinturiers ) se rapportent à des surfaces autrefois boisées, alors que le bois du roi, nom moderne, reste problématique. Bascugnes est peut-être un sobriquet paysan ( le petit basque ? Confer le gascon bascougne ), alors que Montjoie désigne peut-être une chapelle ou un oratoire aujourd’hui disparu. Essai de synthèse. Le toponyme nouilhan est sans doute d’origine gallo-latine ( de novilius
? ).
La question de la relation entre les deux quartiers se pose également.
L’enceinte villageoise est-elle indépendante de la motte ou constitue-t-elle
un barri ( vraisemblable ) ? Quelle est la relation entre les deux quartiers,
et y a t-il une relation avec la présence d’un double habitat antique
? Enfin nos lacunes documentaires laissent en suspens la question seigneuriale
à Nouilhan antèrieurement au XIVème siècle.
Notes (1) Coquerel-Dousseau BSR 1974, Vestiges gallo-romains autour de Maubourguet
; Roland Coquerel, Traces de l’occupation gallo-romaine dans les Hautes-Pyrénées
, CDDP 1977 p.14.
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