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Maîtrise d'histoire. Monographies du canton de Vic-en-Bigorre
 

MARSAC
 

Code INSEE 65325299
Canton de Vic-Bigorre
Carte IGN 1745 Ouest de Tarbes
Document  6-1

  Le village est situé au sud du canton, sur la rive ouest de l'Adour, dans une zone d'alluvions fluviales  argilo-siliceuses et calcaires. Le territoire communal est limité au nord par les territoires de Villenave et  Pujo, à l'ouest par  le territoire d’Andrest, au sud par celui de Sarniguet, et à l' est par la commune de Tostat.

 L’Adour sert approximativement de limite est pour le territoire communal, et constitue le seul cours d’eau de cette commune.

 Les 126 hectares de Marsac sont aujourd’hui employés à la culture du maïs, avec quelques bois résiduels.

Le réseau de chemins

Le village est à un carrefour de chemins de médiocre importance, qui mènent aux villages les plus proches.

 La D27 traverse le village en direction d’Andrest à l’ouest; et vers Tostat à l’est via un pont métallique sur l’Adour. De cette D27 partent des chemins de terre orientés nord-sud menant dans les champs.

Deu nord au sud deux chemins partent vers le territoire de Villenave-près-Marsac ( nord ) et vers Sarniguet ( sud ); Le chemin le plus à l’ouest contourne le village en direction du territoire de Pujo, vers le site castral disparu d’Hugues.
 

Le village

Le village est dispersé le long de chemins qui forment approximativement un triangle dans lequel a été installée l’église actuelle. Quelques habitats sont également installés le long d’autres voies ( D27 ).

Il est signalé en 1313 et en 1429 (1). En 1320 un texte nous apprend l’existence d’un seigneur qui baille en fief des «  devèzes «  à la communauté de Marsac (2).

 Le village est la propriété des seigneurs de Troncens de Marsac en 1313 et 1320, mais appartient aux barons de Bazillac en 1429 ( Notes 1 et 2 ).

Un  château ?

 On ne possède plus aucune trace d’une ancienne demeure seigneuriale,  à part ce que nous en dit la monographie communale de 1887: " ...cette maison seigneuriale était située sur le levant du village. Il y a une vingtaine d'années, un propriétaire, en défonçant son jardin, découvrit un mur circulaire d'une certaine épaisseur dénonçant un donjon et dans lequel il trouva trois cadavres. " (3)
 L'actuel « château « est une grosse bâtisse moderne (XVIIIème ou XIXème siècle ).

Eglise et maison religieuse 

 En 1342 une ecclesia de Marsaco  est comprise dans l’archiprêtré d’Andrest, également citée dans le compte de procuration de 1379 (4). 
L'actuelle église Saint André est postérieure à 1882 et n'offre aucun intérêt archéologique.

 Un petit couvent qui aurait existé à Marsac et détruit au XVIème siècle , est également mentionné en 1887 : " On rapporte qu'une maison de religieuses était adossée à l'ancienne église démolie en 1882, et dont les murs tout à fait noirs sous le crépi dénonçaient qu'elle avait été incendiée, sans doute en même temps que celle de la commune voisine de Sarniguet en 1500, sous Lysier qui revenait de faire ses exploits au monastère de Saint Sever de Rustang  (sic ) ". Nous n’avons trouvé aucun document confirmant les dires de cet instituteur (3).
 

Le territoire communal

 Le nom du village, d'origine gallo-latine ( " le domaine de Marsius " ? )  pourrait indiquer une occupation au début de notre ère, bien qu'aucun vestige antique n'ait été signalé jusqu'ici.
L’espalus, au Sud du village, signale un endroit marécageux, tandis que les carrères localisent des marnières. Le microtoponyme favas nous pose problème, et pourrait venir de have, désignant la fève ou le haricot ( lieu planté de fèves ? )
 

Essai de synthèse

Une implantation gallo-romaine sur ce territoire est probable, bien que nous n’ayons pas trouvé d’indices archéologiques. Le manque de documents médiévaux ne nous permet que des suppositions quant à l’origine de ce village ( création à partir d’un petit carrefour ? Survivance d’une implantation antique ? ). On peut cependant remarquer que depuis le début du XIVème siècle les seigneurs sont de puissants personnages étrangers. Avons-nous là un fief donné par le comte de Bigorre , comme à Camalès ? 
 Un autre problème, nous l’avons vu, réside dans l’interprétation du texte de la monographie de 1887, qui reste cependant un témoignage unique.
 
 
 

Notes:

(1) DRN 1313, ADHP 1MI 2, et Censier de 1429, ADPA E377. Voir aussi Maurice Berthe, Le comté de Bigorre..., p. 130. En 1313 le seigneur est le " Domicellus Centullus de Tronceriis ".  En 1429 le village comptait 14 feux.
(2) Larcher, Glanages,T. IV, p. 77 No 29.
(3) Monographie communale de 1887, ADHP T385  No 251. Les vestiges décrits sont peut-être aussi ceux d'une abside d' église ou de chapelle. Lysier était un homme d’armes de la fin du XVIème siècle.
(4)Perrin- Font-Reaulx, Les pouillés..., op. cit., p.465 et p. 475, compte de procuration de 1379: «  Ecclesia de Marsaco, Villanova... »

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Dernière modification : 18/11/01,08:24:17