Maîtrise



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Maîtrise d'histoire. Monographies du canton de Trie-sur-Baïse
     
     

    LAPEYRE






    Le "château "
     
     

    En 1928, Charles Brun mentionne " au couchant de l'église, une sorte de quadrilatère fort bien dessiné par des fossés ", anciennement alimenté en eau par le ruisseau de Fontraillettes (2). Le cadastre montre en effet à l'ouest de l'église une sorte de demi-cercle entouré de fossés ( document 24-2 ). Sur le terrain on ne voit qu'une prairie surélevée et entourée de hauts talus ( environ 2 mètres ), seuls vestiges des fossés comblés. Une vieille personne du village nous a dit avoir vu des restes de murs dans ce champ dans sa jeunesse.

    On sait peu de choses des seigneurs de Lapeyre. On trouve mention d’un Bernardus de Lapeira en 1255 dans le cartulaire de Berdoues (3). Comme Vidou, cette seigneurie passa en 1323 des mains de Géraud d'Esparros à celles des seigneurs d'Astarac-Fontrailles (4). En 1548 on sait que le village fut donné avec celui de Vidou à Savary d'Aure, baron de Larboust, chevalier de l'ordre du roi (5).
     
     

    Le territoire communal
     
     

    On trouve sur le territoire de Lapeyre plusieurs toponymes se rapportant à l'exploitation de pierres ( calcaire de construction et chaux ): outre le nom du village, on peut citer las peyrades, las peyrères, las caraillères, le carail ( pierre à chaux ) sur les coteaux. On trouve également des tuileries (6) On peut noter aussi au nord le toponyme las castagneres, indiquant la présence de châtaigneraies disparues, ainsi qu'au sud-est le toponyme camieras ( à rapprocher sans doute du gascon cami, le chemin ).

    Des monnaies antiques ont été trouvées au siècle dernier sur le territoire de Lapeyre, dans un lieu non précisé (7). A l'est de la commune, le château de Bazillac est une grosse maison datable du XIXème siècle.
     
     

    Essai de synthèse
     
     

    Probablement occupé dès l'antiquité, le territoire de Lapeyre apparaît dans les textes sous la forme d'une paroisse au XIIIème siècle, sans doute au carrefour de routes que nous avons signalé. Le problème se pose évidemment de la fonction du site fossoyé près de l'église: s'agit-il d'un site castral ou de la fortification d'un petit village ? On peut aussi se demander si l'existence de ce village n'est pas à lier à la présence des carrières de calcaire.
     
     

    Notes:






    (1) Perrin, Font-reaulx, op. cit., p.276, état des dîmes de 1265: Ecclesia Sancti petri de Petra reddit quartam.Alias partes detinet 0. de Casereils. Incolitur et inhabitatur. Cappelanus Willelmus de Lalanne; Idem, p.285 rôle de procuration du diocèse de 1384: Capellanus de Petra, dans l'archidiaconé des Affites. p. 297, rôle de la décime de 1405: Capellanus de Petra et de Lana... I s. 10 d.; p. 337, pouillé de 1440: Ecclesia de Petra

    (2) J. Maumus, Ch. Brun, op. cit., p.178

    (3) J. Cazauran, Le cartulaire de Berdoues, acte 580 p.354

    (4) Idem, p.140-141

    (5) G. Mauran, Sommaire description..., p.47

      La monographie communale de 1887, ADHP T.384 no213, mentionne trois tuileries.
      Alexandre Du Mège, Archéologie Pvrénéenne, Toulouse 1858-1860, T.I p.494. Monnaies datées du premier siècle de notre ère.
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Dernière modification : 18/11/01,08:24:17