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Maîtrise d'histoire. Monographies du canton de Trie-sur-Baïse | |
Code INSEE 65324178 Canton de Trie-sur-Baïse Carte IGN 1744 Est de Miélan et 1745 Est de Montastruc Documents
22-1 et 22-2
Le
territoire de la commune de Fréchède est limité à
l’est par les territoires d’Estampures et de Mazerolles, au sud par ceux
de Mazerolles et de Saint Sever de Rustan, à l’est par celui de
Moumoulous ( Gers ) et au nord par le territoire de Montégut-sur-Arros
( Gers ).
Le territoire de Fréchède est consitué d’une petite vallée orientée nord-sud, encadrée de deux barres de collines qui l’isolent à l’est et à l’ouest.. On
trouve plusieurs petits cours d’eau, qui descendent des coteaux vers la
zone de la plaine ( ruisseaux de Paguères, du Lac, de Hourquet,
de Goutil... ) pour se fondre dans un ruisseau dit ruisseau de Fréchède
orienté Nord-Sud, qui sert de « collecteur ». On peut
rajouter à cette liste le ruisseau de Bernaguère, qui sert
de limite nord-est à la commune et qui coule vers le Nord.
Les
529 hectares de cette commune sont employés à la culture
du maïs, à des pâturages ( avec des bois sur les hauteurs
).
Le
réseau de chemins
La
voie principale est la D43, orientée nord-sud, qui passe dans la
zone la moins élevée du territoire communal, remontant la
vallée ( elle relie au sud Mazerolles ). Toute une série
de chemins s’embranchent de cette voie pour partir dans les coteaux. Les
principaux de ces chemins relient, du nord au sud, les villages de Moumoulous,
Estampures, Saint Sever et Mazerolles.
D’autres
voies servent de limites: à l’est et à l’ouest un chemin
de crête ( séparant Fréchède et Estampures,
et Moumoulous et Fréchède, ce dernier chemin disparaissant
peu à peu ). Au sud la limite communale est en partie formée
par une route menant de Saint Sever à Mazerolles.
L’habitat
Le
« village » est formé de quelques fermes dispersées
sur tout le territoire communal, avec une majorité de bâtiments
regroupés le long de la D43. L’église est située au
carrefour entre la D43 et le chemin menant à Estampures.
On
trouve mention d’un locus de Fraycheeda en 1313 ( qui se retrouve
sans doute hors comté en 1429, car il n’est pas mentionné
dans le censier ), dont le seigneur est alors le domicellus Bernardus
de Monte Acuto (1); En 1676 la seigneurie de Fréchède
est vendue par les seigneurs de Barbazan à un sieur Pandreau (2).
L’église
Saint Michel.
L’église
actuelle est située au centre du territoire communal, à un
carrefour, sur un emplacement surélevé ( église et
cimetière ). L’église actuellement utilisée date du
XIXème siècle, mais le cadastre napoléonien montre
que l’église précédente se trouvait déjà
au même endroit.
Un
église de Fréchède est citée en 1342:
Item
archipresbiter de Exello Inferiori habeat sub se cappellanos et ecclesias...de
Fraxaneda (3).
Le
château
Charles
Brun raconte qu’en 1928, « la tradition locale, un peu vague,
rapporte qu’il y eut jadis un château sur un plateau nomme Robert...
près du quartier appelé le pouy ou pouyet « (3) .
La
côte de Robert est la colline surplombant l’église ( au nord
de celle-ci ). Nous y avons trouvé à son sommet un champ
cultivé présentant des traces d’une motte arasée entourée
de fossés et de talus retaillant le relief naturellement escarpé
( document 22-2 ). De ce site qui offre un remarquable poste d’observation
sur la vallée de Fréchède il ne reste rien, si ce
n’est quelques morceaux de briques, tuiles et tessons ( voir annexes ).
Le
territoire communal
On
trouve dans la plaine quelques toponymes indiquant l’état du sol:
le
padouen, les bernichas ( de bernet, aunaie ); Cependant les
toponymes les plus nombreux sont ceux qualifiant le relief: le pouy,
les turons, la côte...
Il
existe un sommet de coteau à l’ouest de la commune appelé
le
castera. Nous n’y avons cependant trouvé aucun indice de fortification.
Essai
de synthèse
Aucun
indice sérieux ne nous permet de remonter bien loin pour connaître
l’origine du village: il apparaît dans les ( rares ) textes au XIVème
siècle, le toponyme du village lui-même est roman ( de fraxinum,
le hêtre ); il est donc possible que ce village soit né assez
tardivement, au cours du moyen-âge ( village de défrichement
? )..
Cependant
nous trouvons une église d’origine sans doute médiévale,
dominée par une motte arasée. Le problème qui se pose
est évidemment de savoir si le village médiéval se
trouvait en hauteur près de la motte ( mais le manque de place à
cet endroit ne milite pas en faveur de cette hypothèse ) ou près
de l’église dans le terroir cultivable ( hypothèse la plus
vraisemblable ).
Notes:
(1) DRN de 1313, ADHP 1MI2 (2) Maumus-Brun, op. cit., p.145. (3) Perrin, Font-reaulx, op. cit., pouillé de 1342 p.463 |
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