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Maîtrise d'histoire. Monographies du canton de Vic-en-Bigorre | |
CAIXON Code INSEE 65325119
Le territoire de Caixon est limité au nord par le territoire
de Larreule, à l'est par ceux de Nouilhan et de Vic, Au sud par
le territoire de Vic, et à l’ouest par le département des
Pyrénées Atlantiques.
Le territoire, qui comprend 820 hectares, est presque entièrement consacré à la culture du maïs dans la plaine, l'espace boisé étant réservé sur les hauteurs à l’ouest. Le réseau de chemins Les chemins rayonnent du village pour le relier aux communes voisines, à l’exception de la moderne D7 qui longe la limite est du territoire communal, en direction de Larreule ( Document 3- 1 ). Sauf cette dernière voie, aucun chemin ne semble avoir d’importance autre que locale, et ne participe à un réseau plus important. Ces voies devaient toutes avoir la même importance initialement,
mais certaines ont subsisté alors que d'autres ne sont plus que
de mauvais chemins de terre servant aux agriculteurs. Au nord-est la D4
relie Caixon à Nouilhan. A l'est la D60 relie la D7, mais se poursuivait
autrefois sur le territoire de Vic en direction du village disparu de Baloc
( il subsiste en partie sous la forme d'un chemin de service ).
Le village Il est relativement groupé au centre de son territoire,
avec un réseau de rues perpendiculaires, et est constitué
de fermes principalement. L'église est un peu excentrée au
sud-ouest du village.
L'église Sainte Marie et le château de Caixon L'église actuellement visible est d'aspect moderne ( sans
doute reconstruite au XVIIIème siècle, comme le montre le
splendide retable visible à l'intérieur ). Cependant les
bases des murs, très épaisses, dénoncent l'origine
médiévale de ce bâtiment, qui conserve un puissant
porche maçonné.
Cette église est intégrée à un ensemble plus vaste de forme irrégulière ( voir cadastre sur le document 3-2 ), entouré par un mur et un fossé. Cet ensemble regroupe l'église, des bâtiments d'habitation, des communs, et au sud les vestiges de ce qui a dû être une motte et des levées de terre contre les murs. La zone à l’intérieur des murs est légèrement surélevée par-rapport à la plaine environnante ( environ 50 cm ). Cet ensemble défensif est encore aujourd'hui appelé le château de Caixon. Ce regroupement s'explique par le fait que le village appartenait à l'évêque de Tarbes ( voir ci-dessous ), et que ce "château" était une de ses résidences ( document 3-3 ). Ce "château" fut pris et ruiné pendant les guerres de religion: "... et du semblable fut fait au chateau de Caisson appartenant à monseigneur l'éveque de Tarbes occupé par un nommé Saint Pé et autres huguenots, par luy déposant et autres soldats qu'il avait emprunté et mis en hazard pour le service dudit lieux (sic), lequel Sempé et ses complices commettant plusieurs maux, pillans et saccageans les villageois et les convoisins choses qui ont porté grandes dommages et degats audit pays..." (3). Un état des lieux fut fait en 1767 (4): "... En second lieu reconnoissent que les dits seigneurs de Navères ont dans ladite seigneurie toute justice haute et moyenne et basse qu'ils font exercer comme hauts justiciers par leurs officiers... En cinquième lieu reconnoissent que, dans ledit lieu de caixon, il y a pilori, gibet et prisons... En 22ème lieu déclarent et reconnoissent que les dits seigneurs de Navères possèdent noblement au dit lieu de caixon la place ou étoit anciennement le château dudit lieu, ou il ni a (sic) qu'un méchant batiment et quelques masures, au coin de laquele place et du coté du septentrion est incluse l'église du dit lieu attenant le chateau actuel encore les granges et quelques vieilles mazures de murailles, laquelle place, mazures et latrines tout possédé noblement sont environnés de fossés et contre fossés avec une ceinture de muraille du coté du septentrion." A partir de 1300 nous savons que l'évêque de Caixon
est le seigneur du castrum et locus, et qu'il possède la haute justice:
".. Et excepto loco de Cayshone quam justiciam exercet dominus episcopus
Tarviensis " (5).
Le territoire communal On trouve sur le territoire de Caixon des toponymes indiquant
des cultures disparues: les vignes perdues, la bernata ( aunaie ), gnesta
( gênetiere )...D'autres indiquent des accidents géologiques:
turombaut ( le turon haut ), le chourrout ( ruisseau ). Deux ensemble de
toponymes cependant caractérisent deux quartiers, au nord et au
sud de la commune.
Villenave Au Nord du village, cet endroit n'est qu'un ensemble de terres cultivées,
mais se singularise dans le cadastre de 1808 par les toponymes las murailles
et villenave. En effet, nous avons retrouvé sur le terrain des traces
d'habitat, briques, tuiles, ainsi qu'un "broyeur" fait d'un galet épannelé,
avec une face montrant des traces d'usure (8, et document 3-4 ).
Ganos Le village disparu de Ganos est signalé sur les cartes
par les toponymes Ganos, courialongue, casterots (?) sur le cadastre napoléonien,
qui montre également un champ de forme ovale, entouré de
fossés ( document 3-5 ) près du canal de la Luzerte. Il ne
reste rien de ce site sur le terrain si ce n'est un grand champ de maïs
où nous avons trouvé un tesson de céramique blanche
médiévale.
En 1300 le seigneur est le domicellus Arnaud-Raymond de Ganos, avec 10 livres de revenu (1). En 1348 le seigneur est Pierre-Raymond de Montbrun, frère de l'évêque de Tarbes et seigneur de Caixon Pierre de Montbrun, qui vend une partie des terres de Ganos aux consuls de Vic (13). C'est peut-être ce personnage qui rattacha Ganos à Caixon. Essai de synthèse Le village de Caixon pose des problèmes très particuliers.
Outre son origine très ancienne
( Caixon viendrait de l'anthroponyme gallo-latin Cassius, Ganos est sans
doute un toponyme prélatin...). Un problème se pose: l’appartenance
aux évêques de Tarbes de cette seigneurie.
Notes: (l) Gaston Balencie, L'enquête de 1300,p.62, p.157
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