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Maîtrise d'histoire. Monographies du canton de Trie-sur-Baïse | |
BUGARD
Code INSEE 65324110 Canton de Trie-sur-Baïse Carte IGN 1745 Est de Montastruc Documents
19-1 à 19-3
Le territoire communal de Bugard est limité au nord par celui de Villembits, à l'ouest par ceux de Lustar et Bonnefont, au sud par celui de Bernadets-Dessus et à l'est par celui de Sère. La partie est du territoire de Bugard est située dans la plaine du Lizon, alors que la partie ouest est constituée d'une barre de collines. Le
cours d'eau principal est le Bouès qui sert de limite communale
ouest, le ruisseau du Lizon servant de limite communale est. Un moulin
disparu est signalé sur le cours du Lizon ( au nord de la commune
) sur le cadastre napoléonien.
La
culture principale est le maïs en plaine, mais on trouve aussi des
prairies et une zone boisée sur les coteaux.
Le
réseau de chemins
On peut relever trois voies importantes: On remarque à l'ouest sur les collines un chemin de crête , le chemin de César, orienté nord-sud et totalement « indépendant » du village de Bugard (1). Orientée nord-sud, coupant le territoire communal dans la plaine, passe la D136, allant de Villembits à Bernadets. Orientées est-ouest, coupant la précédante, on paut voir la route allant de Sère à Lustar, et la D21 plus au sud allant de Bonnefont à Sère et Orieux ( d'aspect moderne, mais dont une partie du tracé ancien est encore visible ). Enfin
le reste du réseau est formé de chemins permettant l'accès
aux terres communales.
L’étude
des cartes ( document 19-1 bis ) permet cependant de voir que la plupart
des chemins orientés est-ouest semblent dériver du chemin
de César, l’église et une grande partie du village actuel
se trouvant au croisement entre une de ces voies et la D136.
L'habitat
Le
village est constitué de fermes dispersées sur le territoire
communal, avec une majorité d'habitations à l'ouest le long
de la D136, et surtout près de l'église qui se situe au croisement
entre la D136 et la route menant à Lustar ( le recoupement des rues
forme une sorte de rectangle ).
La
première mention de la terre date de 1197, date à laquelle
Oddo de Bugart donna sa terre de Bugart à l'abbaye de l'Escaladieu,
sous réserve que son fils ne la réclame (2). Bugard est cité
comme locus en 1313, et se trouve hors comté de Bigorre en 1429
(3).
L'église
Refaite au XIXème siècle, elle ne conserve pas d'éléments architecturaux anciens ( sauf des arcades en arc brisé sous le clocher et entre les supports de séparation entre la nef et le collatéral Sud, peut-être gothiques ). Il faut cependant mentionner un superbe bénitier qui est un chapiteau du cloître de Trie remployé ( XVème siècle ), et racontant l'épisode de l'arche de Noé: sur une face on voit l'arche, sur l'autre les fils de Noé posant un linceul sur leur père , et sur les autres petites faces la main de Dieu soulevant l'arche sur un doigt et un motif de feuille de vigne ( document 19-2 ). L'église
de Bugard est citée dans le pouillé de 1342 (4).
Le
château
Au
nord-est de l'église, entre les quartiers dits de l'allée
et de larrébique, on peut voir, arasée, une plateforme
dont subsistent des traces de fossés au nord, au sud et à
l'ouest où ils sont le mieux conservés ( 27 mètres
de long, 2 à 3 mètres de profondeur pour le fossé
ouest, les autres fossés ne peuvent être mesurés car
prolongés pour faire des canaux de drainage ). La partie est de
cette structure est totalement arasée pour former une parcelle cultivable
allongée (document 19-3 ). Nous avons trouvé à cet
endroit des fragments de céramique rouge du bas-moyen-âge.
Nous possédons quelques documents mentionnant des seigneurs à Bugard: En 1197 le seigneur est Oddo de Bugart, qui a un fils Arnaud (2); Au début du XIIIème siècle un Galinus de Bugar donne une terre de « Ganelo « à l'abbaye de Berdoues pour 25 sous morlans. (5). En
1313, le seigneur est Arnaldus Guillermi de Bugarrio (3). En 1483
le seigneur est l'écuyer Bernard de Saint Paul (6).
Le
territoire communal
Quelques toponymes se rapportent aux formations végétales ( disparues): las cassagnes, las castagnères ( la chênaie, la châtaigneraie ); D'autres noms rappellent les défauts du relief: la coume, la serre, le cazau de tou ( le casal encaissé ? ). Le château, au sud du village, désigne une grosse bâtisse du XVIIIème siècle avec cour intérieure. Nous
ne savons pas par contre ce que désignent les toponymes larrébique
et
darriéret.
Essai
de synthèse
Un
habitat apparaît à Bugard dans les textes dès le XIIème
siècle, mais nous ne savons pas à quoi correspondait alors
le village lui-même, aucun indice sur le terrain ne nous permettant
de la savoir ( sauf l'église, à un carrefour, qui n'a pas
bougé depuis le bas-moyen-âge semble-t-il, et qui a pu constituer
un noyau de rassemblement de l'habitat ). Nous ne savons pas non plus à
quoi correspond exactement la plateforme que nous avons pu observer, ni
surtout s'il y avait une motte antérieurement dans cette zone (
nous n'avons pas trouvé de céramique blanche sur la plateforme,
indice possible d'une occupation tardive ).
Notes:
(1) Alcide Curie-Seimbres, BSR 1878, p.57 (2) J. Cazauran, le Cartulaire de Berdoues, op. cit., p.388 acte 568, de 1197 (3) DRN de 1313, ADHP 1MI2, et Maurice Berthe, op. cit., p.128 (4) Perrin-Font-reaulx, Les pouillés..., p.463, dans l'archiprêtré de Luby. La paroisse est alors déserte. (5) J. Cazauran, idem, p.401 acte 582 (6) Larcher,
Glanages,
T.VII p.88
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